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Si vous ficelez vos articles
sur le modèle de l’information au sujet des krishnas, j’en déduis,
en tant qu’adepte depuis 1975, qu’ils sont de piètre qualité.
Pas une photo sur nous n’était actuelle, elles avaient plus de 15
ans ! Voyons la littérature.
![]() Que reprochez-vous au juste aux krishnas ? Qu’ « ils se lèvent à trois heures et demie» ? C’est du dénigrement systématique. Vous auriez dû, professionnalisme oblige, vous demander à quelle heure ils se couchent. Pour votre gouverne, c’est à neuf heures, si ce n’est plus tôt ; on se recouche durant la journée si le besoin s’en fait sentir. En Inde, des dizaines de millions de gens se lèvent à cette heure-là pour les cérémonies. Et pour « les repas frugaux », il est évident que vous errez ; nous sommes connus pour la largesse des repas végétariens que nous offrons ; manger à satiété sont des paroles comprises dans la prière que nous récitons avant chaque repas. Vous optez pour le sensationnalisme à en juger par la photo du bambin habillé en dévot. Que vouliez vous illustrer ? Vous frisez le chauvinisme, pour le moins que l’on puisse dire ; c’est toute une nation que vous ridiculisez de la sorte; une nation dont nous avons repris les coutumes religieuses vaishnaves. Vous dites qu’en France nous étions 17 000 en 1977 ! Encore là vous n’avez pas fait vos devoirs. Vous colportez des inepties. Nous étions 500 dévots de Krishna actifs ( enfants compris ), et l’on peut rajouter tout au plus, et en spéculant, une congrégation de mille membres, ce dont personnellement je doute ; ceci pour la simple raison qu’avec tous nos principes, il est plus facile de nous quitter que de rester. Malgré une forte tradition, des textes anciens, une philosophie, une morale, la possibilité d’exercer notre sens de la discrimination en choisissant parmi de nombreux gurus nos maîtres, et une organisation sociale, politique et religieuse à la mesure des temps modernes, où la critique est tolérée, jusque sous forme de publications, malgré ces éléments, vous nous jetez pêle-mêle dans ce que vous qualifiez de SECTE. Ce n’est pas sérieux. Psychologies # 157, oct. 1997. |