Un jour, dans un
salon...je bavardais...avec des gens. J'avais les deux mains dans
mes poches, et tout à coup...alors que j'avais toujours les deux
mains dans mes poches...je me suis surpris en train de me gratter
l'oreille.
Là, j'ai eu un moment d'angoisse. Je me suis dit: « Raisonnons
calmement... De deux choses l'une ! Ou j'ai une main de trop...
et alors j'aurais dû m'en apercevoir plus tôt... ou il y en a
une qui ne m'appartient pas ! »
Je compte discrètement mes mains sur mes doigts... et je
constate que le monsieur qui était à côté de moi, et qui
apparemment avait les deux mains dans ses poches, en avait
glissé une dans la mienne par inadvertance...
Que faire ?
Je ne pouvais tout de même pas lui dire: «MONSIEUR ! RETIREZ
VOTRE MAIN DE MA POCHE !... » Ça ne se fait pas !
Je me suis dit : « Il n'y a qu'une chose à faire, c'est de lui
gratter l'oreille. Il va bien voir qu'il se passe quelque chose
d'insolite.»
Je lui gratte l'oreille... et je l'entends qui murmure: «
Raisonnons calmement ! De deux choses l'une ! Ou j'ai une main de
trop... et alors j'aurais dû m'en apercevoir plus tôt... ou il
y en a une qui ne m'appartient pas ! »
Et il a fait ce que j'avais fait.
Il a sorti sa main de ma poche... et il s'est mis à me gratter
la jambe !
Que faire ?
Je ne pouvais rout de même pas lui dire: «MONSIEUR ! CESSEZ DE
ME GRATTER LA JAMBE ! »
Il m'aurait répondu: «Vous me grattez bien l'oreille, vous !»
Et il aurait eu raison...
Et puis, ça ne se fait pas !
Et, subitement, j'ai réalisé que ma poche était vide puisqu'il
en avait retiré sa main.
Je pouvais donc y remettre la mienne !
Lui remettrait la sienne dans sa poche, et chacun y trouverait
son compte.
Je retire ma main de son oreille... Que je n'avais plus aucune
raison de gratter... ça ne se justifiait plus... ! et comme je
m'apprétais à la glisser dans ma poche, il retire sa main de ma
jambe... et la remet dans ma poche à moi !
AH ! L'ENTÊTÉ !
De plus, moi, j'avais une main qui restait en suspens !
Hé !...,où la mettre ? C'est qu'une main, ça ne se place pas
comme ça ! Ah ! j'ai dit : « TANT PIS !... » et je l'ai
fourrée dans sa poche à lui
Il est certain que, momentanément, cela équilibrait les choses
! Mais !... et c'est ce que je me suis dit: « Tout à l'heure...
quand on va se séparer... il va se passer quelque chose !»
Eh ben, mesdames et messieurs, il ne s'est rien passé !
Il est parti avec ma main dans sa poche !
Alors, moi... j'ai couru derrière, je l'ai rattrapé, je l'ai
insulté, il m'a insulté... et, petit à petit, on en est venus
aux mains !
Quand il a sorti ma main de sa poche, je l'ai récupérée au
passage, et je lui ai flanqué la sienne à travers la figure en
lui disant : « MONSIEUR ! NOUS SOMMES QUITTES !»