Effet de serre
par
Julie Deschatelets
Collège de l'Outaouais
INTRODUCTION
L'effet de serre a joué un grand rôle dans notre histoire. À votre avis, comment sommes-nous sortis de l'âge glacière? Les explications les plus plausibles sont des phénomènes astronomiques et que CO2 et méthane sont des accélérateurs. L'analyse des bulles d'air des calottes glacières nous montre le rapport entre la quantité de CO2 et de méthane et les températures d'il y a 160 000 ans. Ce même rapport à des périodes plus chaudes est de même équivalence mais aussi excessivement plus élevé. C'est la courbe "vostock".
DEUXIÈME DESSIN Le même phénomène est retrouvé sur terre. L'atmosphère qui englobe la terre est composée de plusieurs couches qui ont des centaines de kilomètres d'épaisseur. Ces couches sont formées à partir de vapeur d'eau et de gaz à effet de serre (GES). Le sol renvoit les faisceaux de chaleur en rayons infrarouges que certains gaz (GES) interceptent et retournent au sol ces même rayons augmentant ainsi la température environnant la terre. La surface de la terre n'est pas continuellement exposée aux rayons du soleil puisque nous ne recevons aucune lumière du soleil durant la nuit. C'est ce qui empêche le surchauffement naturel de la terre.
Sans l'effet de serre naturel, la terre aurait une température trop froide pour le maintien de la vie. Sans ce phénomène naturel la température moyenne du globe serait de 35 degrés plus basse : c'est à dire -20 au lieu de notre comfortable 15 degrés actuel. Le rôle de l'atmosphère est comparable à un bol de verre au dessus d'un jardin, elle retient la chaleur à l'intérieur du bol. Depuis un siècle, l'augmentation de ces gaz, dûe à l'activité de l'homme, menace cet équilibre et les scientifiques prévoient une augmentation de la température de la planète tout au long du siècle prochain.
Les concentrations de ces gaz (GES) sont minimes : 0.035% en volume pour le plus abondant, le CO2, environ 600 fois moins que l'oxygène. Cela explique pourquoi les activités humaines peuvent changer ces concentrations. Ce ne sont pas que des fluctuations naturelles du climat qui ont contribué au réchauffement de la terre, l'humain a quelque chose à y voir. De multiples activités humaines contribuent à la formation d'une quantité exhorbitante de gaz carbonique et autres gaz à effet de serre. L'homme a aussi créé les chlorofluorocarbones (CFC), c'est le GES qui a la plus grande capacité d'absorbtion de chaleur. En fait, c'est une grande menace envers l'effet de serre. Nous retrouvons ce gaz un peu partout. C'est un agent de réfrigération très utilisé de nos jours dans la réfrigération et les aérosols, il est aussi très dangereux car il contribue au réchauffement de la planète et ses émissions causent la destruction de la couche d'ozone stratrosphérique, nous en sommes entièrement responsable. La combustion de ces ressources naturelles libère de l'énergie mais aussi renvoit une masse énorme de GES, surtout le CO2 dans l'atmosphère. Si la progression reste la même, nous aurons d'ici l'an 2050 doublé la quantité de dioxyde de carbone dans l'air. Ce surplus de GES est d'origine humaine et déséquilibre l'écosystème de la terre. Ces GES gardent trop de chaleur et engendre le réchauffement planétaire. Un signal nous indiquant le démarrage du réchauffement global serait la réduction des températures (jour-nuit) terrestres.
Aujourd'hui nous savons pour sûr que depuis quelques dizaines d'années, le volume des GES augmente au même rythme que le développement des activités humaines. En premier lieu c'est la vapeur d'eau qui est le gaz en plus grande quantité dans l'atmosphère, puis le CO2 est de 50% à 60% du total; les chlorofluorocarbones (CFC), gaz d'origine humaine, 15% à 20% du total; le méthane (CH4), 15% à 20% du total également; puis finalement l'oxyde nitreux (N2O) et le dioxyde d'azote SO2 pour une partie infime. Quantités et % Troisième dessin Voici un résumé mondial de nos projections d'émissions
de GES du secteur de l'énergie (plus la faible contribution des
procédés industriels aux émissions de gaz carbonique)
sur une base d'équivalence de CO2. Les émissions
annuelles de ces gaz passent de 47 mégatonnes en 1990 à 530
mégatonnes en 2000 ensuite à 739 mégatonnes en 2020,
soit un taux de croissance globale de 1,5% par année. Le CO2
occupe la part la plus importante, à peu près 95% pour toutes
les anées. Le métane et l'oxyde nitreux se répartissent
environ la moitié restante.
Faits (CO2) Au cours des 100 dernières années c'est le pétrole qui est en plus grande partie responsable de l'accroissement des concentrations de CO2. Le charbon le suit de près à 42%, le gaz naturel lui à 16%. La concentration de CO2 est passée de 280 ppmv (parties par million en volume) au début de l'ère industrielle à 356 ppmv en 1993, et augmente de 1.5 ppmv par an. Depuis la moitié du 19 siècle la concentration de CO2 a évolué de 50%. Ils estiment qu'en 2025 l'apport du charbon augmentera pour passer à 50%. Le gaz naturel pourrait aussi devenir important par rapport à sa contribution. Ces chiffres ne représentent que des moyennes mondiales et les écarts entre nations peuvent être considérables: en Chine, le charbon constitue 80% des émissions de CO2, alors que sa part en France est inférieur à 20%. L'approvisionnement énergétique mondiale est à 80% occupé par les énergies fossiles. 81% des GES produit par le Canada est le CO2. Envrionnement Canada a déduit qu'en 1990, les émissions de CO2 du Canada étaient de 460 mégatonnes; en 1994 ils ont monté jusqu'à 482 mégatonnes. Cela indique une profusion de 4,7% en seulement 5 ans. C'est l'Alberta qui produit les taux de CO2 les plus élevés. Leurs émissions ont passé de 126 à 145 mégatonnes en 5 ans. Comment prouvent-ils que les GES ont réellement augmenté depuis 160 000 ans. En analysant les bulles d'air contenues dans les glaces de l'antarctique, on peut connaître les teneurs en CO2. La variation d'aujourd'hui à cette époque est près de 80%. Le dernier âge glacière, il y a environ 180 000 ans, avait une valeur minimale de 200ppm alors qu'à la révolution industrielle la valeur n'a jamais été au dessus de 280ppm. Actuellement la valeur est de 345ppm comprenez que c'est épouvantable de subir une telle augmentation, de plus certains modèles prévoient 600ppm pour la fin du siècle (énoncé en 1990). Les minima du CO2 correspondent à des variations de température de -6 à -7 degrés celcius lors des périodes glacières. Le maxima est relié aux périodes les plus chaudes. Il y a alors bel et bien une relation réciproque entre l'augmentation de CO2 et la variation de température. Il reste que nous ne savons pas d'avantage lequel des deux aspects influence l'autre.
- De 1990 à 2100 l'augmentation de la température globale varie entre 0.8 & 3.5 degrés C en cas de croissance globale des émissions soufrées. La variation sera entre 0.8 & 4.5 degrés C si elle reste au niveau actuel. Les "meilleurs estimations" du GIECC-1995 sont 2 degrés C et de 2,4 degrés C respectivement. Cette croissance aura lieu à un rythme compris entre 0,12 degré C et 0,26 degré C par décénnie, un rythme plus rapide que tout ce qu'on a pu observer depuis 10 000 ans. Avec les "meilleurs estimations", la température moyenne du globe en 2100 serait plus élevée que tout ce qu'il a connu depuis 125 000 ans. Le niveau des mers s'éleverait ainsi de 20cm à 80cm (avec croissance des aérosols), ou de 30cm à 100cm (avec leur stabilisation). Des dizaines de millions de personnes devraient alors être évacuées des îles et deltas plats (Bangladesh, Egypte), avec les conséquences alimentaires, sanitaires et géopolitiques que l'on imagine. - La hausse de température pourrait provoquer certaines modifications des circulations océaniques. Les impacts climatiques peuvent inciter de violentes tempêtes ou d'autres catastrophes écologiques
Leur propriété Et bien pour un produit toxic qui n'existait pas il y a environ 67 ans nous lui avons léguer une énorme place dans notre monde. Les industries utilisatrices de CFC sont réparties partout autour du globe, du moins dans les pays industsrialisés. On utilise les CFC dans de multliple domaines tel que la réfrigération et la climatisation, les mousses plastiques, les solvants, l'extinction incendie, les aérosols car leurs propriétés physico-chimique sont remarquables et leurs prix peu élevés. Incolores, inodores, inflammables, non toxiques, les CFC possèdent une grande inertie chimique et de bonnes propriétés thermodynamiques. À quoi servent-ils? Jusqu'à la fin des années 70 les CFC 11 et 12 se sont débouchés comme gaz propulseurs et les aérosols (produits d'entretien, insecticides, peinture, pharmacie, parfumerie, soins corporels). Ce sont surtout les CFC 11,22 et 12 qui sont utilisés dans la réfrigération et la climatisation. L'emploi de la climatisation est entre autre utilisé aux États-Unis dans l'industrie de l'automobile. Agent gonflant des mousses expansées souples ou rigides, les CFC 11,12 parfois même 114, sont régulièrement utilisés par les industries de l'ameublement (literie, sièges), de l'automobile (climatiseurs de voiture, sièges, unités de transport réfrigérés), de l'emballage, y compris celui des denrées alimentaires et dans le secteur du batiment. L'usage du CFC 113 comme solvant dans des activités telles que le dégraissage (tannerie et mégisserie) ou le nettoyage à sec mais bien d'avantage encore dans l'électronique, se fonde surtout sur ses qualités d'ininflammabilité et d'innocuité pour les personnels. Finalement ils trouvents aussi des débouchés dans des équipements médicaux (stérilisation). Protocole de Montréal Un calendrier a été mis en place pour la suppression des CFC dans ces produits en Juin 1990. Ce calendrier comporte un nombre limité de produits soit; les réfrigérateurs, les climatisations, les solvants utilisés dans l'industrie, les mousses plastiques utilisés pour l'isolation, les aérosols et les extincteurs. Mais, compte-tenu de la stabilité des CFC et des quantités qui ont été émises, leur effet pourrait continuer jusqu'au milieu du sciècle prochain. Le Canada et les autres pays signataires se sont engagés à faire diminuer graduellement (par rapport au protocole de Montréal de 1985) leur production des CFC d'ici l'an 2000, le Canada a même fixé l'échéance à 1997. Une molécule de CFC-11 est 12 000 fois plus active dans l'effet de serre qu'une molécule de CO2. Ces taux supplémentaires des gaz à effet de serre gardent de plus en plus de chaleur, et la plupart des scientifiques pensent que notre planète se réchauffera davantage en conséquence. Leurs potentiels d'effet de serre sont plus ou moins au même niveau que les CFC classiques. Les meilleurs substituts sont en fait le HCFC-123, le HFC-41 et le HFC-152a. Mise à part les pays non-industrialisés et les trafics clandestins de CFC, la production des CFC a été stoppé en 1996 suite au protocole de Montréal sur la protection de la couche d'ozone. OXYDE DE SOUFRE (SO2) La combustion du charbon et du fioul émet du SO2, ces molécules une fois dans l'atmosphère se transforme en fines particules de sulfates (aérosols). Les aérosols poluent l'air et provoquent les pluies acides. Ses particules s'oppose au réchauffement de la terre car elles réfléchissent les rayons du soleil. L'émission de poussière dûe aux travaux publics, de mauvaises pratiques agricoles et sylvicoles et les éruptions volcaniques ont les même effets. Ce refroidissement ne montent pas plus haut que le dixième du réchauffement global. Ces poussières et aérosols retombent très vite au sol alors leurs effets refroidissant ne correspond qu'aux régions ou ils sont émis. Le vent les trasporte d'une distance de mille kilomètres au maximum. Qu'advient-il de ce gaz? Les moteurs diesels produisent du SO2 mais à 90% se sont les industries les principaux producteurs. En Europe, entre 1890 et le milieu de 1990, la concentration atmosphérique en SO2 a augmenté et a très peu diminué depuis (la concentration d'oxyde de soufre a augmenté de 0,25% par année depuis les 40 dernières années). Ils sont moins stricts que les États-Unis par rapport au contrôle des rejets industriels. Le N2O compte pour 5% des GES produit par le Canada.
Une molécule de CO2 est 21 fois moins active dans l'effet de serre qu'une molécule de méthane. La concentration de méthane a augmenté de 145% en un siècle. 35% de ses concentrations proviennent des activités humaines, les activités agricoles comptes pour 50% et le reste, 15% vient de la fermentation des déchets. Quatrième dessin L'effet de serre nous touche tous après tout nous en subirons les rétro-actions un jour ou l'autre. Il y a un énorme enjeux économique par rapport aux industries productrices de CFC et ses substituts et nos moyens de réfrigérations dont on ne peut dorénavant plus se passer. Une multitudes de gestes simples que chacun de nous pouvons exécuter à chaque jour aideraient à réduire les émissions de GES et de diminuer l'augmentation d'effet de serre. |
BIBLIOGRAPHIE
et liens Internet
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