Histoire de la Troupe et de l`Unité

Voici l`extrait d`un travail d`histoire qui a été réalisé sur la Première Troupe. (Les noms de certains intervenants sont abregés pour garantir l`anonymat.)

 

PREMIERE PARTIE : Historique de la troupe des Ardents

1. La Légende

Dans les deux ouvrages que nous avons classés dans la catégorie travaux-sources, il est fait mention que Baden-Powell, lui-même, serait venu au Collège St-Michel en 1910- 1911 afin d'y créer la 1° troupe.

Ceci nous semble assez peu probable voir impossible parce que nous n'en avons trouvé aucune mention dans les biographies de Baden-Powell consultéeset dans les monographies traitant du début du scoutisme en Belgique. Et de plus, ce n'est qu'au printemps 1911 que démarre véritablement le scoutisme catholique. De ce mouvement , une délégation se rendra en 1912 en Angleterre afin d'y rencontrer B-P.

Il noue apparaît qu'on ne voit pas l'utilité de ce voyage si B-P s'était effectivement rendu en Belgique en 1910-1911.

Les interviews réalisées ne nous ont apporté aucune lumière parce soit les personnes interrogées ne connaissaient rien sur le sujet soit parce qu'ils répétèrent ce qu'ils avaient lu dans les deux ouvrages précités.

2. La préhistoire (1912-1914)

B-P ne vint donc pas au collège mais, ce qui est certain par contre, c'est qu'il y eu des boy- scouts à St-Michel avant les Ardents.

En effet, lorsqu'on dépouille le Belgian Scout, on remarque que beaucoup de manifestation du scoutisme naissant se déroulaient dans l'enceinte du collège.

De plus, Jean Corbisier, professeur à St-Michel, occupera une place importante de ce scoutisme.

Si nous abordons ce point, c'est afin d'éviter une confusion entre ce scoutisme de 1911 ( qui tenait plus de l'organisation militaire que du mouvement de jeunesse), et les Ardents de 1928. mais il est vrai que des élèves des années 1910 étaient des boy-scouts. cela s'explique par le fait que le B.C.S. (futur B.P. Belgian boy-scouts) recrutait dans les collèges bruxellois . Pour étayer cela, voici un témoignage inédit : « St-Michel encourageait la pratique du scoutisme et; ceux qui désiraient s'y inscrire, étaient dirigés vers la 3° troupe des B-P Belgian Boy-scouts. »

Il serait donc tout à fait faux de croire qu'il y ait eu une troupe de scout rattachée au Collège en 1911-1912 et que les ardents aient une filiation directe avec ce scoutisme.

3. Présentation

« Les Ardents de St-Michel, tel est le nom de la nouvelle troupe du district de Bruxelles -collège qui vient d'être constitué au collège St-Michel. cette troupe a comme scoutmaster, le sanglier des frontières (Henri Brifaut)[...] »

Dans cette annonce, on peut déjà remarquer une des spécificités de la 35°: être une troupe de collège. On notera également le nom d'Henri Brifaut, personnage important au sein des Ardents.

En effet, c'est lui qui créa au sein du collège St-Michel la 1° troupe avec l'aide du préfêt des études : le père Brunnart . Comme M. G. nous l'a indiqué dans son témoignage, il existait au sein de la communauté é jésuite une antinomie assez marquée entre ceux qui étaient pour le scoutisme et ceux qui étaient contre. Ce qui nous étonne guère si l'on se rappelle le vent de méfiance qu'éveilla le scoutisme dans le milieu catholique. M. G. y voit à cela deux raisons:

Ce premier argument a été à maintes fois rebâché à savoir que le fondateur du scoutisme : Baden-Powell était protestant. cela entraîna de la méfiance de la part- des jésuites.

La deuxième raison apparaîtra comme plus comique : il s'agit du fait que l'uniforme comporte des culottes courtes. Apparemment, il était tout à fait indécent de communier les genoux à l'air. Cela peut nous apparaître complètement ridicule mais il faut essayer de nous transposer dans l'état d'esprit de l'époque où sortir sans chapeau était jugé inconvenant. Ce que nous tentons de faire à travers ce travail ; c'est de plonger dans l'atmosphère du scoutisme et le palpe avec le toucher de l'époque et non avec celui de 1995.

Présentons le reste de l'unité; la 2° troupe apparut peu de temps après la 1° : en 1930. Les deux troupes seront vite rejointes par la meute en 1932 et par le clan du Feu en 1935.

En cela la 35° s'identifie complètement à l'évolution du mouvement qui connu d'abord le scoutisme ensuite vint le louvetisme s'adressant aux plus jeunes et enfin le routisme, réservés aux plus âgés.

A propos des routiers, il est à remarquer que le clan du feu fonctionna très bien et sans interruption. Le clan n'est plus mentionner dans les états nominatifs de la F.S.C. à partir de 1971. Nous soulignons cela parce qu'il semblerait que ce ne fut pas toujours le cas dans les autres unités. Les routiers de St-Michel mirent bien en pratique leur devise de service dont notamment un camp de jeunes organisé par l'A.E.P. En effet, ce camp eut lieu en 1942 au « Epioux » et avaient pour cadre des aspirants routiers et des routiers du clan du Feu. la méthode scoute y eut un tel succès qu' « environ 30% des compagnons voulaient absolument entrer dans la troupe des ardents de St-Michel. »

Pendant la seconde guerre mondiale, période où le scoutisme connut un plein essor, une 3° et une 4° troupe furent créées. on explique cet engouement par la diminution des loisirs due à la guerre.

Cela nous est confirmé par M. N. qui nous a expliqué que la côte belge étant fermée; beaucoup de gens y possédant une villa ainsi que partir à l'étranger. Ainsi lorsque le guerre fut fini : la côte et les voyages à l'étranger redevenus possibles; l'effectif des Ardents diminua de 10%. cela correspondait aux personnes qui s'y étaient inscrit plus par désoeuvrement que par conviction profonde.

Dans les années 1950, l'unité connut sûrement son sommet puisque la meute avait été dédoublée en 1949 (elle y eut même pendant l'année 1956 une 3° meute) et qu'une 5° troupe vit le jour.

Nous ne pouvions achever cette présentation sans évoquer les couleurs du foulard et la signification du mot « ardent ».

Décrivons d'abord le foulard. Les différentes personnes interrogées ne s'accordent pas sur les mêmes nuances de couleurs, ce désaccord sur les nuances de couleurs se retrouve également dans la description faite dans les états nominatifs. Bref, ne chipotons pas avec les différentes nuances de couleurs et osons proclamer les couleurs bordeau pour les bords extérieurs et champagne à l'intérieur. pendant la guerre, les difficultés d'approvisionnement étant celles que nous savons, les couleurs devinrent rouge et blanc et le sont toujours actuellement

Que signifie le mot « ardent » ? En posant cette question, nous commettons un anachronisme. En effet, si la 35° est la seule unité à notre connaissance portant un qualificatif ; il n'en allait pas de même dans les années 1930, 1940,...où énormément d'unités possédaient un qualificatifs propres ( tel les écuyers de St Georges, les chevaliers de St-Amand,...).

C'est mai 1968 qui vint bouleverser cela ainsi que nous le précise M. Lambert : « avec l'esprit de 1968, on a détruit beaucoup d'anciennes traditions » dont celle de donner un qualificatif aux unités. Si St-Michel a gardé son qualificatif; c'est peut-être parce qu'elle s'est montrée plus traditionnelles par rapport aux changements de 1968.

DEUXIEME PARTIE : Spécificités des Ardents de St-Michel

1. Troupe de collège

Les ardents sont une unité rattachée au collège St-Michel; essayons de voir à quoi cela correspond. Comme on le verra tout au long des exemples, l'imbrication collège et scoutisme est très marquée, sûrement du fait que les autorités du collège considère les Ardents comme une activité parascolaire.

Tout d'abord, il faut savoir que les locaux des ardents se situent dans l'enceinte du collège ( plus précisément dans les caves) et qu'ils n'ont jamais rien dû payer pour cela.

Ensuite pour faire parti d'une troupe, il faut être élève au collège. Bien sûr, il y eut des exceptions ainsi que M. de M. nous l'explique; ainsi si un élève se trouvait dans l'incapacité de poursuivre ses études au collège pour des raisons scolaires ou de déménagement, il pouvait quand même continuer à être ardent.

C'est peut-être par cette condition accès restrictive que les Ardents s'acquirent une réputation d'élitisme. Mais nous aborderons ce point plus loin.

M. N. nous a affirmé le rôle prédominant des recteurs dans la direction de l'unité. Ainsi « le recteur avait statutairement un pouvoir énorme . il aurait pu convoquer les chefs et dire qu'il dissout les scouts à St-Michel. cela, il aurait pu le faire. » M. N. ne croit pas si bien dire car ainsi que nous le confirme M. G., ayant reçu les confidences de Philippe le Hodey : « lorsque celui-ci [ Philippe le Hodey] avait été faire ses politesses au nouveau recteur; celui-ci lui dit qu'il avait l'intention de supprimer la troupe. Cela se passait vers 1938. Le motif invoqué , c'est qu'en allant à la troupe scoute, l'emprise du collège n'était plus assez forte sur les garçons. Philippe lui répondit que justement il valait mieux qu'ils aillent à la troupe du collège que dans une auteur où l'emprise serait nulle. »

Ce n'est pas seulement dans les débuts du scoutisme à St-Michel que le recteur voulait le pouvoir mais longtemps après encore.

Dans les années 1970, lorsque M. N. devint chef d'unité [1969-1973], le recteur essaya de le mettre au pas en lui disant : « C'est moi le chef ». Malgré tout, le véritable chef, c'est le chef d'unité. Car ainsi que le confiait A. Braun à Hugues N. : « les recteurs passent mais les chefs restent.

On voit donc que l'emprise du collège est réelle, nominations des aumôniers et intervention dans celles des chefs, mais sous-jacente. Pour illustrer notre propos, voici un exemple tiré de l'expérience de chef de troupe de M. N. [1950-1953]. un élève qui était dans sa troupe avait triché à un concours et pour le punir le recteur décida de le renvoyer de la troupe. M. N. eu une discussion orageuse avec le recteur mais au bout du compte le garçon pu rester à la troupe.

Lorsque les Ardents se retrouvaient la semaine comme simples élèves au collège, une certaine connivence existait entre eux. Un esprit de clan continuait à exister. C'est justement cet esprit de clan qui séduisit M. L.. Cette connivence se traduisait par le salut avec non pas la main droite mais avec la gauche, celle du coeur. Cette connivence entre ardents au sein du collège nous a été confirmée par l'ensemble de nos interviews. on peut donc évoquer le témoignage de M. G. : « On ne faisait pas bande à part ; un petit peu mais pas bande à part. »

2. Rapports entre chefs et aumôniers

Cette problématique fait la suite logique de la précédente. En effet, comme nous l'avons mentionner plus haut, c'est le recteur qui nomme les aumôniers choisis dans la communauté jésuite. ce qui ne s'est pas toujours révélé un choix judicieux , surtout au début de la création des ardents parce que, bien souvent, ces aumôniers ne connaissaient absolument rien au scoutisme. Ainsi Philippe le Hodey se confiait-il à M. G. : « C'est embêtant d 'avoir des aumôniers à qui il faut apprendre le scoutisme. »

Si l'on se réfère aux statuts de la F.S.C. de 1927- établis suite à la dissidence B.S.C.- le pouvoir dans une troupe était diarchique.

Tel est le cas chez les Ardents également. Le « rapport de force » entre le chef et l'aumônier, nous semblent dépendre de leur personnalité respectives. Comme dans la vie quotidienne, il y a des couples où tout se passe et d'autres où c 'est l'inverse.

Il ne faut donc pas essayer de généraliser mais faire du cas par cas. Aussi voici le témoignage de M. de M. à propos de son aumônier lorsqu'il était chef de meute ; « Je ne l'aimais pas. Dieu ait son âme ; c'était sûrement un saint homme. Mais c'était justement quelqu' un qui voulait prendre le pouvoir; ce n'était pas son rôle. C'est moi qui commandait la meute » Au bout d'un an, cet aumônier partit.

Les formes de collaboration varient non seulement avec le caractère des personnes concernés mais également avec le temps. La place des aumôniers qui avait été défini en terme d'autorité par les règlements de 1930, a été au cours des âges, de plus en plus comprise comme une aide, un conseil, une animation.

Pour saisir la place importante que tenait l'aumônier aux Ardents, il faut savoir qu'il participait à tout le camp où il célébrait une messe quotidienne.

D'où on peut comprendre que l'aumônier cherchait à plus s'investir par rapport à aujourd'hui où la présence de l'aumônier se limite à une visite sur le camp et où la fréquence des messes est moins systématique. ( nous parlons ici de ce que nous avons connu personnellement, il es peut donc très bien que ce ne soit pas le cas partout).

Malgré tout, il ne faut négliger le rôle important que jouait l'aumônier dans la vie du scoutisme catholique. Aux Ardents, l'aumônier travaillait beaucoup avec ceux qui devaient passer leur promesse. M. D. voit justement dans ce passage de la promesse une différence d'avec les unités de paroisse. En effet, les ardents passaient leur promesse un an ou un an et demi après leur entrée tandis que, d'après M. D., dans une paroisse, la promesse s'effectuait un ou deux mois après l'admission.

3. Engagement des Ardents et spiritualité

Il se dégage des différents témoignages que leur passage aux ardents ( aussi bien en 1932 qu'en 1952) , les ait marqué profondément. Il ne s'agissait pas d'un simple loisir du dimanche après-midi mais d'un investissement à temps compliqué. Ainsi que nous l'a confié M. L. : « on entrait dans le scoutisme; comme on entrait en religion ». A ce propos, tous les ardents interrogés ont garé une foi profonde d'après eux. Peut-être pas tant par la fréquence quotidienne des messes ( ce qui ne détonnait pas de la vie du collège où celle-ci était également quotidienne) mais plus l'esprit qui régnait. La spiritualité était assez forte chez les Ardents ainsi que le démontre la longue préparation à la Promesse.

D'ailleurs, il serait tout à fait intéressant d'effectuer des statistiques sur le nombre d'anciens Ardents ayant embrassé la carrière ecclésiastique. Par exemple, le frère de M. N., lui aussi ardent, est devenu dominicain.

4. Peut-on parler d'évolution au sein des Ardents ?

Tout au long de ce travail, nous nous sommes attachés à analyser la période allant de 1932 à 1957et il nous semble pas avoir perçu de profonds changements. Bien sûr, il existe des différences entre 1932 (les balbutiements des débuts)et 1957 (la machine tourne à plein régime) mais plus sur la forme que sur le fond.

L'organisation d'une année scoute, à travers nos différents interviews, est restée la même.

La réunion était hebdomadaire et se déroulait le dimanche. Elle débuttait par une messe, ensuite souvent un grand jeu et s'achevait par des réunions en patrouilles.

L'année quant à elle était ponctuée par différents petits camps qui se déroulaient souvent en patrouilles, par un camp plus grands à Pâques qui durait de 5 à 7 jours et « l'apothéose » (dixit M. L.) c'est-à-dire le grand camp qui se déroulait toujours le dernière quinzaine de juillet.

Une évolution semble se marquer pendant la guerre; elle se manifeste par une série de remises en questions. Mais nous supposons, qu'en temps de guerre, ces remises en question ne sont pas le seul apanage du mouvement scout. Cela se marqua, chez les Ardents, plus précisément dans le cadre du routisme où la spiritualité devint encore plus grande : « presqu'un ordre religieux » ( dixit M. L.).A partir du moment ou le religieux domine le reste, nous ne voyons plus tellement le rapport avec le scoutisme de B-P.

Abordons la question de l'uniforme : il es compose de pantalons-courts bleu-marine, d'une chemise kaki qui devient vite, du temps de M. G., un pull-over bleu-marine (beaucoup plus pratique que la chemise), anticipant en cela le mouvement identique dans la F.S.C. entière.

Un dernier point à ajouter, ce que de tout temps, il y eut à St-Michel ce qu'on appelle une « saine rivalité » entre les différentes troupes. Par exemple lors de rassemblements d'unité, chaque troupe lance son crie celui de la 2° était : « toujours première ».

5. Les différences avec les paroisses et un certain élitisme

Tout au long de ce travail nous avons essayer de définir les spécificités des Ardents ; tel le fait d'être rattachés au collège et lié à cela une spiritualité plus marquée.

Nous envisagerons donc en quoi la 35° est-elle différente d'une troupe de paroisse. Et nous terminerons par la réputation d'élitisme qui colle aux Ardents.

Deux différences entre l'unité de St-Michel et celle d'une paroisse apparaissent dans le témoignage de M. D..

Comme mentionné plus haut, la Promesse ne s'effectuait qu'un an ou un an et demi après l'admission aux scouts de St-Michel. cette période étant justement consacré à la préparation avec l'aumônier de la Promesse. Ce qui illustre la place importante tenue par la Promesse chez les Ardents. Au contraire, semble-t'il, des paroisses où celle-ci s'effectuait plus rapidement. Perdant, peut-être, ainsi de son importance. Mais nous n'oserions faire une généralité sur le laps du temps qui s'écoulât entre l'entrée dans une troupe de paroisse et le passage de la promesse puisque nous nous basons que sur un seul témoignage et que nous n'en trouvé nulle part ailleurs mention.

De plus, la progression chez les ardents étaient calqués sur le cycle des humanités du collège. D'où on était C.P.que vers les 16, 17 ans. Au contraire des scouts de paroisse, rencontrés lorsqu'il était scout, où les garçons devenaient beaucoup plus vite C. P., dès 15 ans. Ce qui l'étonnait fort.

Nous voyons également une différence marquante : les conditions d'accès. Au collège, il fallait y être élève afin de pouvoir être admis aux Ardents. Et dans une paroisse, il fallait simplement en faire parti. Il ne faut pas voir dans les conditions d'accès des Ardents, une quelconque restriction élitiste. Une troupe de collège participent toutes les deux d'un projet. ; Pour un collège, e scoutisme est conçu comme une activité parascolaire, cette pour cette raison qu'il est essentiellement réservé aux élèves (actuellement, seul 20% d'externes sont admis aux Ardents). De même dans une paroisse, le scoutisme est-il considéré comme para-paroissiale et ce fait s'adresse aux garçons qui en font partie.

Serait-ce de fait là que la cohérence était plus grande chez les Ardents ? Puisque ceux-ci avaient connu la même éducation au collège et « il y avait certaines choses qu'on faisait et d'autres qu'on ne faisait pas » (dixit M. G.) Il nous apparaît évident du fait de cette « connaissance commune »que le scoutisme chez les Ardents aller plus loin, puisque tous les garçons partaient pratiquement des même bases mais les chefs en ont-ils profités ? M. D. se souvient que lorsqu'ils croisaient une autre troupe, la discipline était plus présente chez les Ardents. Peut-être est-ce parce qu'ils sont tombés sur les mauvaises troupes ou patrouilles ?

Abordons maintenant, ce sujet délicat de l'élitisme à St-Michel. toutes les personnes interviewés s'accordent pour dire que les Ardents l'étaient. Pour M. N., effectivement il y avait de l'élitisme aux Ardents mais de nombreux anciens Ardents essaimèrent dans les paroisses où ils créèrent des troupes. Ce qui est tout à fait vrai.

C'est bien de poser la question de l'élitisme mais il faut d'abord savoir à quel genre nous avons affaire : financier, social, personnel,...? Nous avons déduit que nous avions affaire à de l'élitisme social et personnel.

Elitisme social ? En effet, parler d'élitisme aux Ardents ; c'est d'abord parler d'élitisme au sein du collège. La majeure partie des élèves étant issue de classes aisées. Mais cela n'a jamais été un choix délibéré comme nous le confirme le père D.. Cet élitisme social provient d'une question d'implantation. Le collège se situe à cheval sur plusieurs communes bruxelloises dites privilégiées (Woluwé-st-Pierre et Eeterbeek). Ainsi que du fait qu'il n'y a pas de mobilité scolaire chez les classes défavorisées au contraire des classes privilégiées où payer un abonnement scolaire est tout à fait normal.

S'il y a élitisme social au collège et donc chez les ardents ; c'est parce qu'il revient aux élèves et donc aux scouts.

Elitisme personnel ? Celui-ci on peut l'imputer aux jésuites. ceux-ci ont toujours eu pour projet de former les futurs cadres de la société? Ainsi du temps de M. G. « il fallait être premier de classe et ne pas commettre de péché mortel ». Il semblerait que dans cet ordre d'idée, qu'au début des ardents, afin d'en faire parti, il fallait être bon élève; Le scoutisme vint ajouter la notion « d'être au service des autres » (dixit M. de M.).

Nous ne nous étendrons pas sur les bienfaits ou les torts de l'élitisme (ce n'est pas l'objet de notre travail) ; nous le constatons simplement.


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