Fatum

 

Il y a des lendemains sans espoir

Comme des vies sans amour.

Il y a des étés qui font croire

A l’éternité de nos jours :

Vaine illusion dont on se leurre

Pour sanctifier nos heures.

 

La nature nous offre des roses

Au sein de nos étés

Où nos rêves éclosent

Et nous osons fêter

Ce qu’engendrent nos cœurs

Inconscients de nos malheurs.

 

Il est des matins sans soleil

Où l’âme endolorie

Se morfond et veille

Au creux des nuits :

Il n’y a de bonheur

Que dans un cœur qui pleure.

 

Vivons, vivons, demain

Nous mourrons !  La fatalité

En tout temps nous tient

Dans ses étroits filets.

Saisissons au vol l’heure

Qui à l’instant se meurt !

 

 

Claudio Wye

décembre 2003