C’est un monstre ailé, pourvu d’une tête de femme, d’un corps de lion. Il surprenait les jeunes Thébains seuls, en dehors de la ville, ou bien volait jusqu'à la citadelle et guettait là ses victimes. Puis il posait sa fameuse énigme. Celui qui répondait faux à l’énigme, ou ne savait y répondre, se faisait dévorer par le Sphinx ; alors que lorsque quelqu’un y répondait juste, c’était le sphinx qui se suicidait. | ![]() |
Tous les citoyens de Thèbes accompagnèrent le héros
à l’une des sept portes de la ville ; mais ils n’osèrent
pas s’aventurer plus loin. Oedipe escalada le sentier abrupt qui menait
au rocher où se trouvait le Sphinx. Déjà celui-ci
attendait sa victime. Il cligna de l’œil et lança au jeune
homme un regard rusé..
« Ecoute attentivement ! »scanda la voix avec une dureté inhumaine : « Le matin, il a une tête et quatre jambes. A midi, il n’en a plus que deux. Et le soir il en a trois. Plus il a de jambes, moins il a de forces. » |
Oedipe fut cette personne.
De là, on obtient l’expression suivante : « être un Sphinx », ce qui veut dire être énigmatique. |
Et maintenant, voici le passage qui décrit
oedipe répondant au sphinx :
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Oedipe sourit : grâce à son intelligence,
la question lui avait paru facile. « C’est l’homme », dit-il.
« Au matin de sa vie il marche à quatre pattes. Au midi, qui
représente l’âge adulte, il marche droit sur ses deux jambes,
et au soir de sa vie il a besoin d’un bâton pour étayer sa
faiblesse. Ce bâton, c’est sa troisième jambe. »
« Tu as résolu l’énigme ! » hurla le Sphinx, et il se précipita dans l’abîme. |
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